Après la guerre froide, on aurait pu croire l’espionnage en perte de vitesse : il n’en est rien.
Pire: l’espionnage ne s’est jamais aussi bien porté. Il est même omniprésent. Les barbouzes sont partout : au niveau politique, bien entendu, avec la lutte anti-terrorisme, mais aussi sous les formes les plus inédites… à 20’000 lieues sous les mers. Quatre câbles sous-marins sectionnés en une semaine. L’acte volontaire est immédiatement évoqué. L’espionnage en serait une piste.
Mais l’espionnage industriel est certainement celui qui fait le plus parler de lui. Dans l’automobile ou dans le sport automobile (on l’a vu en Formule1). Mais aussi l’armement, l’industrie, le cinéma ou la pharma. Quatre personnes sont soupçonnées en Suisse d’avoir volé des secrets de fabrication à EMS Chemie. Et ce ne serait pas le seul cas… Aurions-nous sous-estimé la vigueur et le boom de l’espionnage ?
En fait, l’espionnage a pris un essor insoupçonné avec le développement des technologies de l’information. Tout le monde aujourd’hui peut tout savoir sur tout le monde. On peut même se procurer sur internet le kit du parfait espion…
Mais peut-on encore parler d’espionnage à l’heure des réseaux, de la wiki-culture, à l’heure où tout le monde partage ses informations ? Où s’arrête l’intelligence économique et la collaboration ?
Combien de temps les Américains vont-ils encore élire seuls le « Roi » du Monde ?
Faire élire le président des Etats-Unis par le reste du monde ? Lancée sous forme de boutade hier par Stéphane Garelli, l’idée n’est pas absurde. Le président des Etats-Unis a plus d’influence et de pouvoir en matière de politique extérieure qu’intérieure.
On peut s’interroger: est-il sensé que la désignation de l’homme qui a le plus d’influence sur le reste du monde, se fasse… sans consulter le reste du monde ?
En fait, la proposition apparemment loufoque, pose un débat de fond: où est le reste du monde ? Où est l’Europe ? La solution passe, pour être réaliste, par une Europe plus forte. Avec Tony Blair ? Quant à l’ONU, on en parle pas…
Grand 8, page de l’émission: [lien]