NETD@YS99.CH Du 13 au 21 novembre, les écoles d’Europe se branchent. STÉPHANE KOCH & ANNE-MURIEL BROUET – La Tribune de Genève, 15.11.1999 Né en 1996 chez nos voisins d’outre-Atlantique, le Netday était à la base destiné à la mise en réseau des écoles californiennes. Le modèle a ensuite été étendu à d’autres établissements à travers le monde, tout en restant fidèle à son optique d’interconnexion. En 1997, l’Europe se joint au mouvement. Elle donne une nouvelle identité au concept et marie enseignement et nouvelles technologies. Ainsi débutent les Netdays. La Suisse en fait partie et pour la troisième fois cette année, le Centre suisse des technologies de l’information dans l’enseignement organise une semaine d’action sur le thème Internet à l’école, les Netd@ys99. Ils ont débuté le 13 novembre et se poursuivent jusqu’à la fin de la semaine par des manifestations dans nombre d’établissements du pays. Cette année le thème central de cette manifestation est placé sous le signe du rôle changeant des enseignants dans l’éducation, à travers les nouvelles technologies. On y abordera des sujets se rapportant à la citoyenneté, l’environnement, le chômage, les sciences, l’art ou encore, les groupes défavorisés ainsi que les diversités culturelles. En Suisse, le point d’orgue de ses journées aura lieu mardi 16 novembre, à Berne, avec une rencontre entre les milieux politiques et les cercles intéressés (enseignants surtout). Y participeront, notamment, le conseiller fédéral Pascal Couchepin et la présidente du Département de l’instruction publique de Genève, Martine Brunschwig Graf. Plus de 600 écoles branchées Plus de 600 écoles suisses s’activent déjà sur le Net et une cinquantaine d’idées ont été déposées à l’occasion des Netd@ys99. Ainsi trois classes qui ne se sont jamais rencontrées feront connaissance par le biais des messageries électroniques dans l’espoir de se voir ensuite en dehors du cyberespace. De nombreuses institutions prennent aussi le prétexte des Netdays pour se lancer sur le Web et créer leur première page d’accueil. La fondation Milton Ray Hartmann a offert 20 000 francs pour soutenir des projets consacrés aux Netd@ys99 en fonction de la qualité des idées en ce qui concerne le contenu, la planification, l’originalité et le caractère public. Genève présente plusieurs approches pédagogiques qui se servent des technologies interactives. Le collège Claparède offre la possibilité d’apprendre l’anglais grâce au Net, tandis qu’Yves Kaiser, enseignant aux Grandes-Communes, propose un cédérom multimédia pour assimiler l’allemand comme si l’on était en train de jouer à un jeu d’arcade. Citons aussi le collège Sismondi, impliqué depuis 1998 dans le projet ENIS, faisant partie de l’European SchoolNet, qui est vouée à l’Intégration pédagogique des Technologies de l’Information. En fait les Netdays représentent une vitrine de ce qui se fait toute l’année dans le domaine de l’utilisation des nouvelles technologies dans l’enseignement. Ainsi, l’Université de Genève abrite le «TECFA» (http://tecfa.unige.ch/ ), une unité active dans de nombreux secteurs parmi lesquels figurent, entre autres, l’intelligence artificielle, les logiciels éducatifs, la collaboration assistée par ordinateur et l’enseignement à distance, ou encore, le projet national de recherche en science de l’éducation AGORA (http://agora.unige.ch). Les Netd@ys99 donnent aussi un aperçu des mutations qu’Internet engendre dans la définition des futurs profils de carrières. Ainsi par exemple, la Haute école de gestion de Genève vient de mettre au point une formation de Webmaster (administrateur de site Web) tout à fait novatrice. Elle intègre aussi bien les domaines de la communication, de la programmation et de l’infographie, que ceux touchant aux questions juridiques et à l’administration de bases de données. La Suisse n’est en fait qu’un des maillons des Netdays. L’an dernier, 35 000 écoles et instituts scolaires européens ont participé aux Netdays. Aujourd’hui plus de 50 000 établissements y sont représentés. La Commission européenne qui finance cette année plus de 40 projets, donne la priorité aux initiatives au contenu pédagogique lié aux technologies de l’information. «En fait, on agit localement, mais on pense globalement. Il y a de plus en plus de synergies avec les différents acteurs des milieux économiques, par exemple Berlin a présenté un projet pour lequel 200 entreprises se sont regroupées en partenariat», assure Maria Kokkonen, du Secteur de Nouvelles technologies de la Commission européenne. Elle affirme que grâce à l’esprit fédérateur qui se dégage des Netdays, les coûts engendrés par cet événement sont en fin de compte minimes. Sur Internet:
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